Catégories
Le monde du livre

Livre papier vs Ebook vs Audiobook

De nos jours, la littérature connaît une mouvance importante avec l’apparition du livre numérique au cours des années 2000, puis de l’audiobook depuis plus récemment, permettant ainsi de conquérir un nouveau public. 

Quel support choisir et pour quel usage ? Nous allons étudier la question.   

Le livre papier 

Tout a commencé sur des tablettes d’argile aux alentours de 4000 av. J.-C., pour voir apparaître ensuite les rouleaux de papyrus datant de 2400 av. J.-C., puis les parchemins environ 2 siècles av. J.-C. et les tablettes de cire, premiers supports d’écriture datant de la Rome antique. Viennent ensuite les codes (codex), les premiers livres dotés d’une couverture en bois et de feuilles de papyrus manuscrites au recto et au verso pour arriver à l’impression munie des caractères mobiles d’argile avec un système de tablettes rotatives, importé de Chine en Europe par Johannes Gutenberg pour mener à l’impression de la Bible de Gutenberg en 1455.

Avantages

  • Un livre papier est un objet palpable qui peut être exposé, voire collectionné.
  • D’aucuns prétendent qu’un livre papier possède une âme. 
  • Il peut être dédicacé par son auteur. 

Inconvénients

  • Parce qu’il est palpable, il peut être abîmé et la présentation de son contenu altérée. 
  • Il va vieillir et potentiellement se détériorer. 
  • Il nécessite une prise en main pour le tenir et tourner les pages. 
  • Il peut être encombrant selon son format.  

Le prix d’un livre papier neuf se situe en moyenne entre 7 et 23 € selon le format.

L’Ebook 

Le premier livre numérique apparut en 1971, grâce Michael Hart qui numérisa la Déclaration d’Indépendance des États-Unis, avant de créer le projet Gutenberg avec l’objectif de numériser une grande quantité de livres pour créer une bibliothèque virtuelle libre d’accès.

Divers projets se succédèrent ensuite au cours des années 90 afin de numériser et répertorier différents contenus, différentes œuvres, pour mener à la naissance de plusieurs plateformes d’édition électronique, jusqu’au lancement en 1997 de Gallica, la bibliothèque numérique de la BNF (Bibliothèque nationale de France). 

Au cours des années 2000, commence la course aux développements des logiciels de lectures et l’émergence des premières tablettes de lecture. Nous y trouvons Adobe Flash Player avec son premier logiciel gratuit permettant la lecture de fichiers numériques en 2001 et la première tablette Cybook signée Bookeen en 2003 (après un premier lancement loupé en 1998). Suivirent ensuite la Kindle d’Amazon en 2007, la liseuse Sony, puis le produit Kobo en partenariat avec la Fnac, entre autres.

L’année 2008 marque la démocratisation de la liseuse avec une amélioration considérable de la qualité de lecture qui incite de nombreux éditeurs à distribuer les livres sous format numérique. 

Avantages

  • Une liseuse pèse environ 200 g et peut contenir des centaines de livres à emporter partout avec soi, très pratique pour se distraire dans les transports en commun, notamment.
  • Les écrans des liseuses exploitent une encre électronique, par le biais de microbilles formant les mots et qui réduit considérablement la fatigue oculaire. 
  • La liseuse permet d’adapter l’éclairage de la page (plus besoin de lampe de chevet) et de régler la taille d’écriture et le type de police. 
  • Les pages se tournent d’une simple pression tactile (plus de risque de tacher les pages). 
  • Son format de poche est facile à transporter.

Inconvénients

  • Nécessite l’achat d’un support de lecture, plutôt une liseuse pour un souci de confort de lecture. 
  • Le livre n’est pas palpable, il ne peut être exposé. 
  • Plus difficile à prêter puisque l’autre personne doit aussi posséder une liseuse.
  • Il ne peut pas être dédicacé par son auteur.

Une fois la liseuse achetée, le coût de l’ebook situé en moyenne entre 0,99 et 9,99 € est nettement plus abordable qu’un livre papier.

L’audiobook

Le principe du livre audio consiste à écouter un ouvrage, déjà publié au format écrit, lu à voix haute grâce à la synthèse vocale.

Historiquement, la lecture se faisait à voix haute dès l’Antiquité et demeure une pratique courante au XIX siècle et se spécialise pour un public malvoyant au cours du XX siècle. 

En 1975 la compagnie Books on Tape offre une large sélection d’œuvres de fiction au format audio sur cassette, puis au début des années 2000, l’accès aux livres audio s’est transformé avec l’offre numérique grandissante. 

Avantages 

  • Consultable depuis un smartphone ou une tablette, il est facilement transportable, à l’instar de l’ebook. 
  • Contrairement aux livres papier et aux livres numériques, l’audiobook permet une écoute tout étant occupé à autre chose (conduite, marche, etc.) 
  • Ce format séduit aussi un public non lecteur, mais avide d’écouter des histoires. 

Inconvénients

  • Ce marché émergeant tout juste en France, l’offre demeure pour l’instant moins fournie que pour les autres formats. 
  • Il ne parvient peut-être pas à conquérir l’intégralité du public lecteur. 

Entre 19 et 40 €, mais beaucoup de plates-formes proposent des abonnements à des prix plus abordables tels que le géant Amazon à 9,95 € ou encore Cultura à 9,99 €. 

En pratique 

Comme beaucoup de lecteurs assidus, je suis amoureuse des livres, des histoires qu’ils recèlent, certes, mais aussi de l’objet. J’aime les admirer, les toucher et sentir les pages (oui, personne n’est parfait !). Mon problème, si c’en est un, c’est que je me rends malade à l’idée de les abîmer de les corner, de les salir. De plus, je dois vous avouer que j’ai fini par manquer de place sans compter le budget qui va avec… Voyant que je n’arrivais pas à me soigner, mon cher et tendre m’a offert une liseuse en 2012. J’étais sceptique, mais je devais me rendre à l’évidence, notre deux pièces de l’époque et mes livres n’étaient pas compatibles, alors j’ai joué le jeu.

Et je suis tombée sous le charme.
J’ai avalé les livres encore plus vite qu’avant et sans me ruiner ! J’emporte ma liseuse partout, durant la pause déjeuner lorsque je travaillais en entreprise par exemple (je n’avais plus peur de tacher les pages), ou encore dans les salles d’attente. Le soir, je n’empêche plus monsieur de dormir avec la lumière et en vacances, je n’ai plus besoin de faire une sélection, j’emporte tout !

J’apprécie aussi beaucoup l’audiobook, notamment pour égayer un peu les tâches barbantes (tâches ménagères, conduite), cependant, j’ai parfois été déçue par certaines voix, comme une femme imitant une voix d’homme ou inversement. Certes, c’est une question d’habitude, mais je passe toujours par une phase déstabilisante. Sans compter que, soumise au débit du lecteur, je peux parfois manquer de temps pour poser et imaginer les scènes dans mon esprit, par exemple avec une scène d’action. 

Si je devais faire un choix, je choisirais en premier lieu l’ebook avec un énorme bonus pour le livre papier que j’aime toujours autant collectionner, souvent après l’avoir lu en numérique d’ailleurs, puis l’audiobook qui ouvre d’autres perspectives.  

En définitive, les lecteurovores sont susceptibles de trouver leur bonheur avec les ebooks tandis que les lecteurs occasionnels apprécieront peut-être toujours le toucher du papier, dans les deux cas, l’audiobook est bienvenu selon la sensibilité de chacun. 

Et vous ? À quel support va votre préférence ?       

Cet article vous a plu ? Vous désirez découvrir d’autres informations utiles aux auteurs, des outils, des trucs et astuces ? Abonnez-vous à mon journal ! Zéli vous montre la marche à suivre tout en bas de la page.