[Urban Fantasy]
Dans ce monde peuplé de créatures surnaturelles, Eulalie nous dépeint le portrait de Mira, une jeune louve-garou considérée comme une paria au sein de sa propre meute, de sa propre famille. Pourquoi ? Parce qu’un triste hasard a fait d’elle l’objet d’une malédiction, l’instrument d’un grand malheur. Sa vie bascule lorsqu’elle rencontre sa moitié qui lui offre la liberté dont elle a toujours rêvé… Mais dans son cas, « liberté » ne rime pas avec « hors de danger »…
Mira a grandi au rythme des humiliations et des coups de son père, de son frère aîné et de l’une de ses sœurs. Elle est un fantôme sous son propre toit, réduite aux tâches ménagères, rejetée par la meute entière. Eulalie parvient avec brio à nous immerger dans la peau trop étroite de Mira. Son mal-être et ses peurs sont palpables. Mira redoute de mal agir, de déplaire tant par son comportement que par ses paroles. Mais malgré son lourd passé, elle demeure une jeune femme attentionnée et généreuse.
Nous suivons son évolution progressive pendant une bonne partie du livre au contact de personnages tous plus attachants les uns que les autres. Certains se montrent bienveillants envers elle, mais d’autres beaucoup moins, après tout, elle reste maudite, non ? Et ce sont précisément les interventions de tout ce petit monde qui permettent à Mira de briller et de se découvrir une force inattendue. Son évolution est vraiment touchante.
Eulalie nous fait languir aux côtés de Mira. La pression monte au fil des pages, nous sentons l’étau se resserrer jusqu’à ce que tout se précipite au moment où nous ne nous y attendons pas. Et cette malédiction dont Mira — et nous, pauvres lecteurs — ignore tout se révèle d’une manière époustouflante !
Ce premier tome marque un tournant décisif dans l’existence de notre jeune héroïne, mais Eulalie nous gâte avec un second volume. Nous y faisons la connaissance d’une Mira plus expérimentée affrontant de nouvelles préoccupations que je me ferai un plaisir de découvrir !